vendredi 5 avril 2013

Le Lac Majeur, Ghiffa & le chemin du retour

Après une nuit en pointillés dans la voiture le réveil est difficile ! On redescend vers l'axe principal à la recherche d'une boulangerie qu'on met un peu de temps à trouver. Ensuite quelques courses et c'est parti pour le Sacro Monte de Ghiffa, un ensemble de bâtiments religieux mais aussi réserve naturelle qui surplombe le lac Majeur.



Nous retrouvons le calme de la nature dans la forêt qui entoure les bâtiments (église, calvaire, oratoire) pendant une petite balade.



C'est une jolie manière de terminer ces belles semaines de vacances avant de rentrer via l'Alsace jusqu'en Lorraine !

Les Cinque Terre

Le réveil sonne, petit-dej' et rangement de la tente et des affaires dans la voiture ! Nous ne reviendrons que pour récupérer les pains de glace mis dans le congélateur pour la journée.

Direction l'office de tourisme pour prendre des infos et acheter le pass "5 Terre" qui nous permet de nous déplacer en train entre les villages (trajets illimités) mais aussi d'avoir accès aux sentiers qui les relient (certains sont payants).  Il coûte 10 € par jour et par adulte, sachant que la carte d'accès aux sentiers seule vaut 5 €.

Nous prenons donc le train à Levanto jusqu'à Riomaggiore, première des Cinque Terre (du sud au nord). Nous déambulons dans les rues en admirant l'architecture typique et la vue sur la mer. Le parc naturel des Cinque Terre est classé patrimoine mondial de l'UNESCO.




De Riomaggiore part le célebre sentier des amoureux "Via dell"Amore" qui rejoint Manarola. Au programme : musique romantique, cadenas accrochés sur le grillage, ...


A Manarola nous reprenons le train jusqu'à Corniglia puis le sentier qui nous mène jusqu'à Vernazza. Le chemin serpente à flanc de coteaux parmi les vignes et autres cultures en terrasses. Parfois en plein soleil, parfois à l'ombre des arbres, nous surplombons les villages avec vue sur la mer.



A Vernazza nous flânons, nous mangeons une glace (à l'italienne forcément) et on pique même une tête histoire de se rafraîchir avant de reprendre le train qui nous ramène à notre point de départ.


Au final, une bien belle journée qui efface les péripéties du jour précédent ! Le coin vaut le coup d'oeil, le potentiel de rando entre les villages et sur les sentiers qui les surplombent est énorme.

Nous récupérons la voiture (et les pains de glace) à Levanto et partons direction le Lac Majeur ! Pour y aller c'est simple, on prend l'autoroute direction "Genova" puis on bifurque au nord vers Milan. Sauf qu'une erreur de parcours nous fait arriver en plein centre de Gênes, parmi les hordes de scooters et de voitures ! Même pas peur ...

On finit par sortir de cet enfer et on trace vers le nord. Pendant un moment on cherche des repères sur la carte qui concordent avec les panneaux que l'on voit mais rien ... Finalement nous sommes quand même sur la bonne route et nous évitons Milan et sa périphérie.

Le souci c'est que jusqu'à Cannobio (camping repéré au nord du lac Majeur) ça se tire ! Comme toujours quand on a envie d'arriver le voyage paraît long. Et manque de bol une fois sur place le camping est complet et idem pour les suivants ... On finit par se résoudre à dormir dans la voiture, on trouve un coin un peu à l'écart à la tombée de la nuit, repas rapide, toilette au bord de la rivière et dodo (enfin presque ... on regrette de ne pas avoir de camion aménagé) ! 

jeudi 4 avril 2013

Bastia-Livourne & Pise

Après deux semaines de beau temps c'est la pluie qui nous accompagne jusqu'au port de Bastia où nous allons prendre le ferry pour Livourne (Italie).

Et malgré le mauvais temps (tout est relatif), au sommet du col de Teghime le spectacle est magnifique !
Le soleil perce entre les nuages et éclaire la mer, au loin on aperçoit l'île d'Elbe. 


A Bastia le ferry à du retard  à cause de la mer agitée, il faut dire qu'il y a pas mal de vent. Ca nous laisse le temps de prendre le petit dej' dans la voiture en attendant d'embarquer. Du coup nous n'avons pas le droit de sortir sur le pont contrairement à l'aller où nous avions passé une bonne partie du voyage dehors.

De Livourne nous partons vers la ville voisine de Pise en traversant d'abord toute la zone portuaire de Livourne. On se sent un peu perdus parmi tout ce trafic de camions mais on finit par trouver notre route ! A Pise un petit repérage au préalable (vive Google Maps) nous a permis d'éviter le parking payant et d'être relativement proches du centre touristique.

La voilà enfin cette fameuse tour qui penche ! C'est noir de monde tout autour, le contraste avec la Corse sauvage est énorme ... Je vous laisse deviner ce que l'on préfère !


Je vous fais grâce de la photo du touriste qui retient ou fait pencher la tour, j'ai trouvé grâce à qui elle ne tombe pas !




L'autre solution c'est le fisheye, et hop on la fait pencher dans l'autre sens !


Nous faisons un rapide tour dans les rues autour de la tour mais sans nous attarder, il y a vraiment trop de monde ici !


Puis nous reprenons la route vers La Spezia et les Cinque Terre. La Spezia n'est qu'à une heure d'autoroute mais ensuite c'est pour rejoindre le camping que j'ai repéré que ça se complique ... Nous sortons un peu trop tôt de l'autoroute et c'est par le bord de mer que nous nous dirigeons vers Levanto.

Au début les routes pittoresques c'est joli, mais au bout d'une heure ça devient lourd ... Et quand en plus la route en question se retrouve barrée suite à des glissements de terrain c'est par des "routes" secondaires qui ressemblent plus à des chemins 4x4 qu'il faut passer ! Le GPS n'y met pas du sien puisqu'il nous fait copieusement tourner en bourrique (toujours vérifier les paramètres de calcul de l'itinéraire).

Enfin au bout d'une bonne heure et demie de route (ça aurait pu être réglé en 20 minutes par l'autoroute arghhhhhhhh ...... ) nous arrivons au camping "Cinque Terre". Les tarifs comme partout ici sont assez élevés et nous partons sur un demi emplacement sur une zone en terrasses avec la voiture garée en contrebas. Plus de 30 € la nuit ça fait mal au c%$ !

Une bonne nuit de sommeil (après avoir fait taire les voisines italiennes, non ce n'est pas une légende) et c'est reparti pour la visite des 5 Terres.

mercredi 3 avril 2013

Désert des Agriates, Le Cap Corse

Pour notre dernier jour en Corse le programme est chargé ! Nous voulons découvrir le désert des Agriates et le Cap Corse. Cette fois nous prenons les vélos pour nous rendre au point de départ du chemin du littoral qui s'enfonce dans le désert des Agriates.

Au loin le Cap Corse dans les nuages ...


Le chemin serpente le long des côtes rocheuses, le paysage passe du turquoise au vert on est bien loin de l'image du désert sec et aride. Et pour cause, ce territoire de 15000 ha était jusqu'au début du XXème siècle considéré comme le grenier à blé de la Corse. Depuis les terres cultivées sont retournées à l'état sauvage et grâce aux ruisseaux qui y coulent restent un territoire très vert. 

L'avantage sur un tel sentier c'est qu'à tout moment on peut sauter à l'eau pour se rafraîchir.Vous doutez bien qu'on s'est pas gênés pour le faire !



En début d'après midi nous partons de Saint-Florent direction Patrimonio, le célèbre domaine viticole pour un arrêt express et pour continuer vers le Cap Corse.


Initialement nous souhaitions nous arrêter à Nonza mais à l'aller, impossible de trouver une place pour se garer, que ce soit sur les rares parkings ou en bord de route 1 km avant et après le village ...

Nous décidons alors d'aller à Canari, Cap Corse un petit village qui selon notre guide vaut le détour. C'est joli et très calme ! Comme sur le reste du trip nous remarquons que les touristes sont peu nombreux dans l'arrière pays.


Sur le chemin du retour, vue sur la plage de galets noires et le village perché de Nonza.


Le Cap Corse

La mine d'amiante de Nonza qui n'est plus en activité mais qui a déversé dans la mer pendant de longues années de la roche chargée d'amiante.


A défaut de pouvoir s'arrêter à Nonza (même topo qu'à l'aller) nous descendons vers la tour de la Marina d'Albo pour prendre quelques photos et marcher sur la plage en galets noirs.


Ainsi s'achève notre dernière journée en Corse ! De retour au camping c'est opération rangement pour partir le lendemain matin prendre le ferry à Bastia.

vendredi 1 mars 2013

Saint-Florent, le Nebbio

Après un bon repas nous reprenons la route vers le nord de l'île puis nous bifurquons à l'est sur la route qui longe le désert des Agriates. La fatigue de la rando se fait sentir, une petite pause à l'ombre s'impose !

Dernière étape de notre trip en Corse : Saint-Florent. Nous retrouvons avec plaisir la mer pour une baignade rafraîchissante, la température est bien plus élevée ici qu'en montagne. Certains campings sont complets, notre choix se porte donc sur l'Aqua Dolce en bord de mer et aux portes du désert des Agriates. 

Le soir même nous explorons la ville de Saint-Florent, son port et ses petites ruelles.


Nous sommes également aux portes du Cap Corse qui sera la conclusion de notre trip.


Le lendemain nous explorons le Nebbio (arrière pays de Saint-Florent) et visitons plusieurs petits villages perchés sur les collines. D'abord Oletta et sa ville haute, ses ruelles à l'ombre et ses petits vieux très sympathiques qui engagent facilement la conversation !

Panorama d'Oletta sur le golfe de Saint-Florent



Les caveaux de famille sont omniprésents dans le paysage corse, parfois là où on ne les attend pas !


Détails à travers les rues d'Oletta


L'église San Michele de Murato aussi surnommée "la perle du Nebbio" est datée du 12ème siècle et tire ses couleurs particulières d'un mélange de calcaire et de serpentine qui composent ses murs.
Malheureusement pour nous elle était en rénovation, d'où les grilles et l'échafaudage disgracieux !



La montagne n'est jamais loin, le relief du Cap Corse culmine à plus de 1000 mètres d'altitude.


Quelques papillons dans les herbes sèches donnent forcément lieu à une petite séance de photo "macro" !


Nous continuons notre route vers Rapale, Pieve et ses menhirs, Santo-Pietro-di-Tienda, ...




Avant de rejoindre Saint-Florent, un dernier arrêt à l'ancien couvent Saint-François d'Oletta. Le lieu étant maintenant privé il n'y a pas grand chose à y voir, dommage !


Nous terminons cette belle journée assis sur la plage avec un beau coucher de soleil !



jeudi 28 février 2013

Corte, Vallée de la Restonica, rando et nuit en refuge sur le GR20

Nous partons de Prunete aux alentours de 13h pour une heure de route jusque Corte.
Une halte à l'office de tourisme (galère pour y accéder en pleine ville haute) quelques infos glanées et on reprend la route pour remonter les gorges de la Restonica jusqu'aux Bergeries de Grotelle.
Un conseil si vous voulez y monter : restez détendus ! 15 kilomètres de route étroite (circulation interdite aux camions, camping-car, ...) à partir du camping Tuani, très étroite même ! C'est très chaud par endroits pour se croiser (rentrez les rétros !) et bien souvent on ne voit pas grand chose à ce qui peut arriver en face. Une fois en haut on respire ... mais d'abord on paie 5 € de parking !

Il est 16h quand on part de la voiture mais ça va le faire, l'office de tourisme de Corte nous a dit qu'il fallait au moins 2h30 et le bureau du parc 4h0. Avec un bon rythme en 3 h 30 c'est réglé cette histoire ...
Sauf qu'une fois arrivés devant le panneau à la bergerie, il indique 5 h de marche ! 16h + 5h = 21h ... En pleine montagne bien sûr puisque notre objectif du jour est de dormir au refuge de Manganu sur le GR20.
Nous sommes un peu plus chargés que d'habitude (eau, nourriture, sacs de couchage, habits de rechange et veste) on sait que le rythme sera certainement un peu plus lent.

C'est donc plutôt tendus qu'on aborde cette marche ! On grimpe jusqu'à la bergerie de Melo puis au lac du même nom. Préférez l'itinéraire de droite quand vous montez, les cordes et échelles sur les dalles rocheuses vous éviteront des passages pénibles dans la caillasse (testé et approuvé !). On croise pas mal de monde qui redescend, surtout des familles par forcément équipées vu le terrain et le relief.


On continue vers le lac de Capitello en suivant le balisage jaune et là c'est un peu la chasse au trésor ou le jeu de piste c'est au choix ! Le balisage bien souvent se trouve sur le dessus des cailloux donc quand on est en dessous on ne le voit pas ... Malin non ? Ca grimpe bien et dans de la bonne caillasse, on apprécie les chaussures hautes qui maintiennent bien le pied.

En 1h30 nous atteignons le second lac entouré de falaises et de montagnes abruptes.



Mais ou est-ce qu'ils ont bien pu tracer un chemin ? La réponse se trouve un peu plus loin et plus haut dans une faille qui nous laisse songeurs. La ça devient de l'escalade dans un pierrier, attention à ceux qui sont en dessous les chutes de pierre sont fréquentes.


Le premier objectif est atteint en haut lorsque le balisage du GR apparaît. Depuis le Lac de Capitello nous n'avons vu personne, et ça va continuer comme ça jusqu'au refuge. Le GR est moins pentu mais ça grimpe encore, on a même droit à un passage sur une dalle rocheuse avec une corde. Le point le plus haut est là : la faille de Capitello ! La vue sur les deux lacs est superbe, de l'autre côté on aperçoit la mer au loin, bref c'est le pied.


Mais pas le temps de traîner on a un refuge à trouver ! La marche se fait difficile surtout dans les passages en descente pleins de cailloux, par moments on enclenche le mode "automatique" et on avance, un pied devant l'autre mais toujours à la recherche du balisage rouge et blanc. 

En approchant d'une première crête on espère voir le refuge de l'autre côté mais non, il va falloir encore marcher. Notre regard scrute le relief à la recherche de l'abri salvateur et au détour d'une autre crête il apparaît enfin. De là le moral est meilleur et la demi-heure qui reste pour rejoindre le refuge de Manganu est vite passée.



Une fois au refuge (réservation via internet sur l'iPhone, vive la technologie!) il est 20 h et nous sommes les derniers à arriver, les "vrais" qui repartent le lendemain très tôt sont déjà au lit ! On profite des derniers rayons du soleil pour manger dehors avant de prendre une douche froide bien sûr, pour l'eau chaude fallait arriver plus tôt !




Le dortoir est calme, tout comme la nuit sans ronfleurs ! Au réveil comme pour l'arrivée nous sommes dans les derniers mais notre objectif c'est simplement de rentrer à la voiture. Malgré tout on se retrouve dans le flux des randonneurs du GR20, étant moins chargés qu'eux on avance plus vite mais ils nous rattrapent lors des inévitables pauses photo ! On peut profiter du paysage sans stress contrairement au jour précédent.





On remonte tout ce que l'on a descendu le jour précédent jusqu'à arriver au dernier gros pierrier en haut duquel se trouve la faille de Capitello. En haut nous ne sommes pas les seuls à nous arrêter il y a du monde qui fait une première pause, leur chemin est encore long. D'ici la vue sur les lacs est magnifique, on prend le temps d'apprécier.





Nous quittons ensuite le balisage du GR pour suivre les traits jaunes jusqu'aux lacs de Capitello et de Melo et enfin de redescendre jusqu'au parking (via le sentier qui emprunte les échelles et les passages avec les cordes).

Il est midi quand on arrive à la voiture où une mauvaise surprise nous attend ... un deuxième ticket de parking à payer ! Ca ne fait pas 24h que nous sommes garés sur le parking mais il faut quand même payer pour deux journées complètes, c'est limite du racket ..

C'est pas tout ça mais on a faim ! Heureusement en redescendant les gorges de la Restonica l'auberge du même nom est toute prête à nous accueillir. Une bonne viande, des légumes, bref un délice et de quoi reprendre des forces après cette belle rando en montagne.

Repères altitude & infos sur la rando :

Bergeries de Grotelle : 1370 m
Lac de Melo : 1711 m
Lac de Capitello : 1930 m
Faille de Capitello : 2215 m
Refuge de Manganu : 1598 m

Distance : 7,6 km par trajet
804 m de dénivelé positif et 613 m de dénivelé négatif soit un dénivelé positif pour l'aller-retour de 1617m !
Tracé GPS de la rando / GPSies