mardi 10 novembre 2015

Saverne - Wittring en vélo

Chatenois, dimanche matin 8h30, le vélo est prêt, la sacoche chargée, le bonhomme équipé !
Je pars dans la brume direction Sélestat par la N59/D1059, c'est rapide et il n'y a pas beaucoup de circulation, parfait ! 10 minutes suffisantes pour être un peu mouillé (bras et jambes) et ne plus rien voir du tout avec les lunettes. 

Une fois à la gare, j'ai largement le temps de prendre mon billet et de rejoindre le quai de départ où je rencontre un allemand avec ses trois fils en vtt qui vont comme moi à Saverne mais qui feront une partie de la TMV en deux jours (Saverne-Oberaslach-Ottrott) avec nuit en chambre d'hôtes. Je serai un peu leur guide dans le train et à Strasbourg au changement de train.

Selestat-Strasbourg & Strasbourg-Saverne en 2ème classe : 16 €

On cause matos, itinéraire et un peu voyage en train, le tout en anglais, faut parfois réfléchir un peu ! 
On est dimanche matin et connaissant les rames TER je pense qu'on aura une rame récente avec des racks vélo suffisants. Le train arrive et finalement c'est une ancienne rame corail, on file vers la queue du train pour trouver le compartiment vélo : 6 crochets, un vélo déjà dedans et 5 vélos à caser, le compte est bon ! Trajet tranquille de 20 minutes vers Strasbourg avec les vélos à l'oeil.

A Strasbourg (toujours de la brume), changement de quai, le papa me demande si je sais de quel quai on part, je leur propose de me suivre.
Escaliers, couloir, escaliers, quai, le quai en question est un peu en bout de gare. Au pied du train (Intercités Strasbourg-Metz) le contrôleur nous voit arriver et me lance un "vous allez où comme ça?" Je lui explique que nous allons tous les 5 à Saverne, que je voyage seul et que les 4 vttistes sont ensemble. Il m'indique le compartiment vélo en m'annonçant qu'il n'y a pas assez de place, effectivement 3 crochets dont 2 sont occupés ...

Je monte mon vélo dans le train, le contrôleur sort et leur dit que c'est complet ! Je me permets de lui dire qu'ils partent pour 2 jours en itinérance et essaye de voir si une solution est possible. S'en suit une discussion entre le papa et le contrôleur en allemand pour finalement les laisser voyager entre deux wagons sur les passerelles.

Le train part, et là le papa me demande si il faut composter les billets ... Aïe, déjà que le contrôleur n'a pas été sympa à l'embarquement. Il va à sa rencontre et revient en me disant que c'est ok.

Pour le coup ça finit bien mais à l'embarquement le contrôleur a bien fait sentir que c'était lui le chef et que c'est grâce à sa bonne volonté qu'ils ont pu partir. En terme d'image ça aurait été plus sympa d'être cool dès le début, surtout que je me demande si il a réellement pensé les laisser à quai. 

En tant que cycliste on a vraiment l'impression de faire ch... le monde, que la norme c'est le piéton et c'est tout !  

Saverne, je sors de la gare, la brume est encore là même si le plafond nuageux est un peu remonté. Je descends de la gare vers le centre ville et le bord du canal et j'attaque mon périple de la journée.

Sortie de Saverne vers Lutzelbourg la piste est jonchée de feuilles, il y a  de superbes reflets sur l'eau et par endroits le grès affleure sur les bords du canal, c'est vraiment chouette malgré la brume. A Lutzelbourg, il n'y a plus de château, disparu dans la grisaille !



Après Lutzelbourg, je remonte vers le plan incliné d'Arzviller et bifurque à droite vers la vallée des éclusiers, 17 écluses sur 4 km qui sont maintenant remplacées par le fameux ascenseur à bateaux. A chaque écluse une petite bosse qui rythme mon avancée et des maisons d'éclusiers plus ou moins abandonnées. C'est super calme et je croise très peu de monde.



A Arzviller je quitte le bord du canal qui devient souterrain et jongle entre routes de villages, forêt, champs, morceaux de pistes cyclables. C'est varié et ça passe plutôt bien !

En arrivant vers Sarrebourg, à Hesse, la brume est redescendue, je vire les lunettes qui sont plus gênantes qu'autre chose avec les gouttelettes qui s'y déposent.



Je passe Lorquin à 11h30 et tout juste 37 km, j'attendrai un peu pour manger et je pousse donc jusque Gondrexange au Restaurant de la Plage. 

J'y arrive un peu après midi, je suis presque à mi-chemin. Au menu : escalope panée aux deux jambons, galette de pommes de terre, chou rouge et une demi carola rouge. La choucroute du jour avait l'air bonne mais la digestion sur le vélo n'aurait pas été optimale !

Après une bonne pause au chaud à côté du radiateur je repars sur une courte portion du canal de la Marne au Rhin pour bifurquer vers le canal de la Sarre par une belle passerelle.



Me voilà au bord du canal de la Sarre, très peu de promeneurs et de cyclistes en ce 1er novembre mais énormément de pêcheurs. Je remonte doucement vers Mittersheim, la reprise après cette longue pause n'est pas facile et le parcours est beaucoup plus monotone que sur la première partie. De Diane Capelle à Mittersheim c'est long, 20 km au milieu de nulle part avec le canal, la brume et les arbres pour seul paysage !

Une fois Mittersheim atteint, micro pause pour marcher un peu et nouvelle portion de 12 km dans la pampa jusqu'à Harskirchen. 



De là, les noms sur les panneaux redeviennent familiers et très vite j'atteint Sarralbe, puis Herbitzheim et enfin Wittring. Me voilà arrivé à bon port :-)




Presque 99 km au compteur, si le temps avait été plus clément j'aurai poussé pour atteindre les 100 bornes mais le froid aux pieds et les jambes bien raides m'en ont dissuadé ! Le cuissard long et des sur-chaussures n'auraient pas été de trop mais j'étais parti optimiste en pensant voir le soleil à Saverne. 

Un chouette périple à refaire mais sans la brume !

Les stats : 98,8km en 4h12, dénivelé positif de 636m - Vitesse moyenne : 23,5km/h


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